samedi, novembre 20, 2004

Keith Richards 92 R&F (extraits)

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Elle est bien l’interview de Keith par Manœuvre (R&F novembre 92).
Contexte : Il est avec son groupe bis et enregistre depuis mars (Main offender), il n’a pas vu passer l’été. Manœuvre se pointe, avec Gassian, premier d’une série de 35 journalistes pour l’interviewer. On dirait pas parce qu’ils prennent leur temps.
Des extraits de cette itw sont dans le bouquin de Manœuvre, mais c’est mieux en entier et non (ou moins) trafiqué. Ceci dit, ici, je n’en mets que des bribes !

- A l’époque, Bill est sur le départ, c’est pas certain apparemment (me souviens plus de la chronologie) :
Et si Bill Wyman ne veut plus revenir alors ?
Mmmhhh… Bonne question. Ca me trotte dans le ciboulot en permanence (long silence) Si Bill Wyman ne veut pas revenir, il faudra un autre bassiste ! Les Stones ne vont tout de même pas s’arrêter parce que Bill Wyman ne veut plus jouer avec eux. Tu crois pas ? Ma théorie c’est qu’il va changer d’avis. Mon attitude c’est : quand le temps viendra d’enregistrer avec les Stones, Bill sera là ou il ne sera pas là. Et là, il faut que j’enquête. Tu sais, il nous envoie des messages par presse interposée « Fini terminé pour moi nanana… ! ». Et puis d’un autre côté, tu rencontres certains de ses proches et eux te disent tout autre chose… Moi, je ne l’ai pas vu depuis un an, Bill ! Aucune idée de ses sentiments actuels.
J'en parlais avec des vieux fans français des Stones, et l'un d'eux m'a dit : "Qu'ils mettent Ron Wood à la basse et reprennent Mick Taylor à la guitare"
Ah ah ah ! Tu leur diras de ma part que c'est ce que j'ai entendu de mieux sur le sujet !
Plus loin dans l’interview :
Tiens essaye un peu de nous aligner tous les cinq pour faire une photo des Stones en 92… Non, l’important, c’est qu’on a retrouvé beaucoup de désir et pas mal d’énergie. On sait qu’on a besoin les uns des autres parce qu’on a réalisé à quel point on aimait jouer ensemble. Et même Bill va finir par s’en rendre compte. En tous cas, je l’espère, parce que c’est le dernier truc que je voudrais, perdre Bill.

- Sur Brian : pourquoi est-il si incroyablement salaud quand il en parle, ça heurte des tas de gens.
Il répond encore une fois que Brian s’est désintégré, on pouvait rien pour lui, il se foutait de la gueule de ceux qui voulaient l’aider, il avait fini par choper la grosse tête, à se prendre pour dieu, etc etc. MAIS comme Manœuvre nous décrit aussi la bande son et l'image, on apprend que le K. est « bouleversé » « secoué » et pas du tout glacial/froid/j’en ai rien à foutre de ce mec quand il a fini d’en parler. Ca change tout, et on espère que c’est vrai. Le Sunkist orange ça peut aussi tirer des larmes.

- Une question que je lui ai posée sur son site (no answer !) mais voici la réponse :
L’Angleterre, ça te manque ? Je veux dire, tu es obligé de vivre à New York non ?
Je vais te dire… Je rentre là bas et le grand choc, c’est quand je retrouve les odeurs de l’Angleterre… Snif snif oooooohhhhh… Mais qu’est ce que je peux y faire ? Et puis au fur et à mesure que je me balade dans Londres, de toutes façons je ne reconnais plus rien ! Jésus, c’est ma ville natale et je m’y sens comme le dernier des touristes ! C’est mon destin, ça. Peux pas rentrer chez moi, j’ai plus de maison. L’Angleterre que j’ai connue, elle est où ? Elle a changé, sans moi ! Mais je m’en fous, c’est ok.

- Parlant de ses Winos :
C’est « ma clique » (en français). On va tuer le monde, mon cher ! Où est mon flingue ? On approche la musique comme vous, les Français, vous avez approché la Bastille.
Manœuvre :
Ca, au pays, ils vont comprendre !
Keith :
C’est le premier truc rock’n roll que vous ayez fait, les mecs !

- In fine :
Et puis, il y a ta biographie qui vient de sortir…
Oh le bouquin de Victor… euh Victor…
Bokris !
Oui tout le monde m’en parle, je n’y ai absolument pas participé ah non ! Donc j’ai jeté un œil là-dedans, j’ai pas pu le croire ! Il a ressorti toutes ces histoires. Le changement de sang ! Je veux dire : encore (crise de rire) ! Il a fait ça dans son coin, tout seul. C’est pas mon livre, c’est son livre. Et la plus grande partie du bouquin, ce sont des archives, de vieilles interviews recollées, si j’ai bien compris, il a interviewé deux ou trois personnes en plus… J’en sais rien ! C’est pas intéressant. Et puis moi, je sais tout sur moi, c’est peut-être pour ça que je trouve le bouquin chiant, hey ?

(L’itw est longue, je vais pas tout résumer).

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